Quelques repères pour connaître la Maurienne
Un nom latin
La Maurienne tire sans doute son nom du dérivé du latin Malus Rivus - mauvais ruisseau - en référence aux violentes crues de l’Arc et d’autres ruisseaux que sont le Bonrieux et l'Arvan et qui ont modelé la vallée.
Histoire
Au VIe siècle, le roi de Bourgogne, Gontran, conquiert toute la région, qui reste sous l’autorité religieuse de l’évêque de Turin.
C’est alors qu’une jeune religieuse de Valloire, Sainte Thècle, rapporte d’Alexandrie d’Égypte les reliques de Saint Jean-Baptiste - trois doigts de la main, qui baptisa le Christ. Les reliques ont fait de la bourgade la capitale de la vallée. Elle va en tirer son nom, Saint-Jean-de-Maurienne, et son blason, une main bénissant.
La Maurienne a abrité des comtes, dont le premier fut Humbert aux Blanches Mains, fondateur de la Maison de Savoie. Ses descendants seront comtes puis ducs d’un État qui s’étendra de la Bresse au comté de Nice et au Piémont, rois de Sardaigne en 1718 et finalement rois d’Italie jusqu’en 1946. Mais, en réalisant l’unité italienne, ils auront renoncé en 1860 à leur province d’origine lors du rattachement de la Savoie à la France.
Géographie
Longue de plus de 120 kilomètres, la Maurienne est l'une des plus grandes vallées transversales des Alpes. Elle est bordée au nord (rive droite de l'Arc) par le grand massif de la Vanoise et les chaînes de la Lauzière et du Grand Arc, et au sud (rive gauche) par le massif du Mont-Cenis, des Cerces, des Arves, des Grandes Rousses et de Belledonne.
Une partie de la vallée est intégrée au parc national de la Vanoise.
Les plus grands cols alpin partent de cette vallée, que ce soient l'Iseran (2 764 m) vers la Tarentaise, col routier le plus haut de l'arc alpin, le Mont-Cenis (2 081 m) vers le val de Suse, le Télégraphe (1 566 m) et le Galibier (2 645 m) vers le Briançonnais et l'Oisans, la Croix-de-Fer (2 067 m) et le Glandon (1 924 m) vers l'Oisans, la Madeleine (1 993 m) vers la Tarentaise ou encore le Grand Cucheron (1 188 m) vers la vallée des Huiles
Un passé industriel
La Maurienne a très tôt été un site notable pour l'industrie avec les mines de fer dès le moyen âge mais plus encore avec le développement de l’aluminium au 20ème siècle.